Deux petites vieilles dames, une délicieuses et l'autre acide. Nous sommes ici dans un quartier de l'est berlinois, où se côtoient allègrement des coins en voie de gentryfication et des kilomètres de barres en béton. Il est assez étonnant de voir ces immeubles de bric et de broc étaler leur gloire prolétaire en plein centre de la ville...
Y vit discrètement toute une population déboussolée, habituée à la sécurité ronronnante de la dictature communiste, et incapable de se faire à la liberté.
Témoins ces professeurs d'un lycée du centre, anciens fonctionnaires du régime, décrits par une amie: lors des discussions sur les prochaines festivités et activités pédagogiques pour les 20 ans de la chute du mur, interrogés sur ce qu'ils feraient, ils ont répondu: rien de spécial, pourquoi ? Amertume...


Encore une galerie, toujours une galerie. Mais gratinée, celle-là. Le propriétaire vit devant, dans sa petite caravane.



Dans l'est encore, kilomètres de HLM... Nous cherchons un appartement, et c'est par là que les prix sont les plus bas. Tous les immeubles ont été rénovés à grands frais depuis le "Tournant" ("die Wende", appellation officielle du moment historique de 1989).