mercredi 11 novembre 2009

"J'aime la liberté"

Un mur de dominos long d'un kilomètre et demi va s'effondrer ce soir sous la poussée énergique de Lech Walesa. Ils ont été peints par les comités les plus éclectiques; écoles primaires, artistes en vogue, groupes scouts, fans de mangas... la dominante est la liberté, vient ensuite l'amour. C'est assez touchant, parce que ce n'est pas un exercice de style abstrait. Quand on dit "liberté", c'est très très concret, c'est une brèche dans un mur de béton bordé de petites croix en bois posées du côté ouest pour chaque fugitif assassiné. Et ce n'était qu'il y a vingt ans.
J-M. "Pourquoi es-tu là, toute seule ?"
V. "Parce que j'aime la liberté. Pourquoi ne suis-je pas née vingt ans plus tôt ? Personne de ma classe n'a voulu m'accompagner, ils s'en fichent. Certains ont même dit qu'on serait mieux avec un nouveau mur."
Les écrans géants retransmettent ici les premiers moments de la cérémonie. Angela Merkel, comme il y a exactement vingt ans, traverse le premier passage ouvert dans le mur, le pont de la Bornholmerstrasse.









Elle est visiblement émue, se félicite de la fin du communisme, enfin du socialisme, enfin du nom qu'on voudra bien lui donner, et remercie Lech Walesa "pour avoir donné l'impulsion décisive" et Gorbi (qui est là) pour "avoir eu le courage de ne rien faire" (on en ferait presqu'un héros, parce qu'il n'a pas donné l'ordre à ses chars de massacrer toute cette piétaille ennivrée de liberté !).
Posted by Picasa

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